Une roue dans l'aventure
18 juin
Deux semaines sont passées depuis mon départ savoyard. Deux semaines durant lesquelles j'ai parcouru quelques 1629 km pour arriver à Belgrade, la capitale de la Serbie.
13 étapes, une moyenne générale de 23,4 km/h, plus de 69 heures de selle, 5 pays visités, quelques petits problèmes mécaniques, le périple est bien lancé !
Steppes Kazakhes : du rêve à la réalité
De cette première quinzaine, je retiendrai deux choses : le système imaginé fonctionne, mais ca reste un projet difficile.
Sur ma route on m'interroge beaucoup à propos du vélo, "est-ce que ça t'aide vraiment ?”, "tu as plus rien à faire alors ?", "c'est une moto ou un vélo ?". La vérité c'est qu'évidemment l'assistance électrique (alimentée en partie par le solaire) m'aide de manière significative. Globalement cela me permet de rouler entre 25 et 30 km/h sur le plat, et entre 12 et 18 km/h en montée. Pour un vélo de voyage c'est très rapide, d'où ma moyenne au bout de 1600 km : 23,4 km/h. C'est au moins 3 ou 4 km/h de plus qu'avec un vélo de voyage sans assistance électrique.
Comme prévu, mon kilométrage journalier est relativement important, une moyenne de 125 km par étape à ce jour (même si ca reste 5 km/h en deçà de mon objectif).
Donc au final, ce vélo me permet d'aller plus vite, tout en me fatiguant un peu moins.
Toutefois, il faut quand même pouvoir digérer 4 à 6 heures de selle tous les jours, avec un rythme de pédalage relativement élevé (pour suivre le moteur), et pouvoir donner le maximum quand la pente dépasse les 5 % (un vélo de 60 kilos ça a tendance à repartir en arrière...) ou quand le vent est de face. Pas de quoi s'endormir, je vous assure !
Au delà de l'aspect purement physique, ce qu'il y a d'intéressant, et d'assez nouveau, avec ce type de vélo de voyage, c'est la nécessité de jouer en permanence avec les éléments et avec le terrain. Imaginez un parcours plat, sous un grand soleil et avec un vent arrière, et vous ferez près de 200 km. Imaginez un parcours vallonné, sous les nuages et avec un vent contraire, et il faudra vous dépasser pour atteindre les 120 km.
C'est une vraie petite navigation, qu'il faut pouvoir gérer au grès de conditions qui peuvent changer d'un virage à l’autre, avec toujours un œil sur mon outil d'analyse de la puissance demandée aux batteries et fourni par les panneaux solaires.
Objectif : maîtriser ma consommation énergétique pour aller le plus loin possible.
Enfin, un mot sur l'aventure "extra technique". Après une semaine où j'étais volontairement dans ma bulle (afin de prendre mes marques), je passe petit à petit en mode aventure. Mais on ne rentre pas dans une aventure comme on rentre dans un supermarché. Le contact avec les populations locales est plus ou moins facile, et a pu provoqué chez moi quelques frustrations lors de ces derniers jours.
Peut être trop concentré sur ma mécanique et mon besoin de récupérer, je ne suis encore pas assez ouvert d'esprit, mais j'ai aussi ressenti que les slovènes ou les croates sont des peuples plutôt pas très facile d'accès, ceci à prime abord.
Si je reçois tous les jours des marques d'attention et des félicitations pour mon projet, les choses en restent là, le plus souvent. Je perçois comme une sorte de réserve, comme s'ils avaient peur de me déranger en créant le contact. Peut être est-ce que je parais trop "autonome" avec tout ma technologie embarquée. Je ne sais pas trop.
A vrai dire, pour le moment, la meilleure façon de provoquer la rencontre que j'ai trouvée, c'est d'avoir des ennuis techniques ! Et à ce moment là, c'est la grande générosité !
Où suis-je ?
Je suis depuis hier (17 juin) à Belgrade, où j'avais prévu ma première vraie pause. Sous le soleil hier, la capitale Serbe est maintenant sous la pluie (première gouttes du périple), mais raisonne aux sons des klaxonnes suite à la victoire de son équipe de foot face à l'Allemagne en Coupe du Monde.
Demain direction la Roumanie, où j'entrerai dimanche avant d'être reçu à Pitesti mercredi, par le Département d'Argès (partenaire du Département de la Savoie), et de me diriger ensuite vers l'Ukraine et la Russie etc...
Tout le voyage :
Florian Bailly de la France au Japon et à la Chine en vélo solaire électrique
Voyage de la France à la Chine et au Japon en vélo électrique solaire un pari réussi pour Florian Bailly
La Chine traversée en vélo électrique solaire - arrivée à Shangai
Au coeur de la Chine en vélo électrique solaire
Bande annonce du film sur le voyage en vélo électrique solaire France-Japon projeté au Grand Bivouac à Albertville
Traversée de la Chine en vélo électrique solaire la région du Sinkiang ou Xinjiang
Périple en vélo électrique solaire : l'entrée en Chine est de l'autre côté de la montagne
Florian Bailly à mi-parcours du périple France-Japon à vélo électrique solaire
Steppes Kazakhes : la rencontre des difficultés
14 juillet : de l'Ukraine vers la Kalmoukie
30 juin : le périple en Russie
18 juin : une roue dans l'aventure
Derniers préparatifs du voyage en vélo solaire de Florian Bailly
Florian Bailly en route vers le Japon en vélo solaire met en lumière les Véloparcs électriques du Parc des Bauges
Mots-clés : France-Japon en vélo solaire - France Chine vélo solaire - Périple vélo solaire - Steppes en vélo solaire - Shangaï en vélo solaire - En Chine en vélo solaire - Vélo solaire dans les Bauges - préparatif voyage vélo solaire - En Russie en vélo solaire