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CHRONIQUE DE LA FRANCE MUSICALE À TRAVERS LES SIÈCLES
(17)

 

 

Hautbois, flûtes et bombardes

 

Paris, 1650

 

Jean Hotteterre, du groupe des « Hautbois et musettes du Poitou », et Michel Danican Philidor, tous deux musiciens de l’Ecurie et de la Chambre du Roi, perfectionnent l’ancien hautbois du Poitou, encore rustique, pour lui donner la « noblesse » d’un instrument de cour. Le « hautbois » qui tient son nom de la forte intensité de son timbre, est un instrument à anche double, comme la bombarde et le basson : les lamelles de roseau vibrant au contact des lèvres de l’instrumentiste ne sont pas sans rappeler la voix humaine. Ce nouvel hautbois sera utilisé pour la première fois en janvier 1657, dans le ballet Le Ballet de l’amour malade de Lully. D’autres instruments qui semblaient plutôt conçus pour le plein air, comme le basson, sont également intégrés dans les ensembles musicaux, aux côtés des trompettes et des cordes.

 

Pour sa part, la flûte voit son registre s’élargir, son doigté se simplifier, permettant plus d’agilité et de souplesse au jeu. L’orchestre mobilisé par Lully dans ses comédies-ballets et ses ballets de cour, la qualité croissante des exécutants permettent une sorte de sélection naturelle parmi les instruments.

Chronique de la France, Editions Chronique (1987)

 

Hautbois baroque

 

Flûte baroque

 

 

Bombardes

 

 

 

Hervé GALLIEN