ENTRACTE 2
Courte pièce orchestrale introduisant l’acte 3. Atmosphère d’une nuit d’été en Espagne.
ACTE 3
La nuit dans la montagne. Repaire des contrebandiers.
Les contrebandiers font leur dernière pose avant de franchir la frontière. José confie à Carmen ses dernières pensées pour sa mère :
« Je me dis que là-bas
Il existe une bonne et brave vieille femme qui me croit honnête homme.
Elle se trompe hélas ! »
Carmen n’apprécie guère et lui conseille de retourner dans son village. José s’énerve et menace. Carmen réplique :
« Tu me tuerais peut-être, Que m’importe après tout, le destin est le maître. »
Frasquita et Mercédès rejoignent Carmen pour trier les cartes. Les prédictions sont bonnes : l’amour pour Frasquita, l’argent pour Mercédès. Carmen, à son tour, prend le jeu de cartes.
L’atmosphère change brusquement, la musique s’assombrit.
Carmen tourne la carte impitoyable :
« La mort, j’ai bien lu, moi d’abord, ensuite lui. »
Il faut partir. Les contrebandiers lèvent le camp. Arrive, alors, Micaela.
Il fait nuit. L’endroit est terrifiant. Micaela fait preuve d’un immense courage et s’en remet à Dieu. Elle est là pour sauver José. Pour la deuxième fois elle est envoyée par sa mère. Au premier acte, elle apportait la lettre, l’argent et le baiser. Ici, elle vient annoncer à José que sa mère est mourante, veut revoir son fils et que Micaela le ramène au pays pour le sauver. C’est le retour de la mère omniprésente, qui, une fois encore, intervient dans la vie de son fils, l’empêchant de grandir et de devenir ainsi un homme libre.
Pour sauver José, Micaela est prête à tout. Rien ne peut l’arrêter. En cela, elle a la même force de caractère que Carmen, mais pas les mêmes valeurs de société. La société, Carmen la rejette ; elle est prête à mourir pour garder sa liberté. Par contre Micaela l’accepte en étant prête à mourir elle aussi, mais pour sauver José.
Tout d’un coup, on entend des coups de feu. Effrayée, Micaela se cache et aperçoit José qui tire sur un inconnu. C’est inconnu n’est autre qu’Escamillo qui vient rendre visite à Carmen. Les deux hommes entament un duel, interrompu par Carmen au moment ou José allait tuer Escamillo. Escamillo ravit que Carmen lui ait sauvé la vie, se retire en lui redisant son amour.
C’est alors que les contrebandiers découvre Micaela. Elle demande à José de la suivre : sa mère est entrain de mourir.
Carmen, Baden-Baden, 2003
José et Micaela, fin de l’acte 3
Désespéré José suit Micaela en menaçant Carmen :
« Soit contente, je pars, mais nous nous reverrons ! »
On entend au loin le chant d’Escamillo. Le regard de Carmen s’évade alors vers l’homme qu’elle aime.
Fin de l’Acte 3 |