OUVERTURE
Elle est construite autour des trois thèmes de l’opéra :
- la féria, la fête et la corrida
- le toréador, sa victoire sur la taureau
- Carmen, son destin et sa mort
ACTE 1
Vers 1830. Une place à Séville. La manufacture de tabac.
Comme chaque jour, la foule se presse sur la place pour assister à la relève de la garde. L’arrivée de Micaela, jeune femme timide, est très remarquée par les soldats. Elle vient de son village natal pour voir Don José, son ami d’enfance. Il est brigadier et sera là avec la prochaine garde. Micaela reviendra plus tard.
Lorsque José prend la garde, son lieutenant, intéressé par les jolies femmes, le questionne sur les cigarières. José répond qu’elles ne l’intéressent pas, car il aime une femme : Micaela.
La cloche annonce la sortie des cigarières, suivies de Carmen. Les hommes s’empressent autour d’elle. Elle se moque en chantant les lois de l’amour… selon elle !
« L’amour est un oiseau rebelle
Que nul ne peut apprivoiser.
L’amour est enfant de bohème ;
Il n’a jamais connu de loi.
Si tu ne m’aimes pas, je t’aime,
Si tu m’aimes, prend garde à toi ».
Voyant José indifférent à son discours, elle se dirige vers lui, sort de son corsage un œillet rouge et le jette à son visage.
Le sort en est jeté. Par cette fleur, symbole de l’amour et de la mort, José vient d’absorber le philtre fatal. Le destin est en marche.
Micaela est de retour. Elle apporte à José une lettre de sa mère, un peu d’argent et une chose inavouable : un baiser. Celui de la mère au fils. (Ce baiser occulte le premier baiser que José devrait donner à Micaela et qui ne sera jamais donné).
Dans ce duo José / Micaela, la mère est omniprésente, s’intercalant sans cesse entre l’homme et la femme. José ne voit que sa mère – en pensée – dans son village natal. Tout est nostalgie. Seul, un bref instant va troubler ce lien maternel : l’image de Carmen qui l’effraie. Mais très vite il est rassuré par le baiser de sa mère qui « le sauve du démon ». On a ici ses dernières pensées pour les valeurs morales représentées par Micaela. Progressivement, l’image de Carmen l’envahie. Le poison / philtre commence son effet.
Micaela se retire. José lit la lettre de sa mère. Il se promet d’épouser Micaela.
Pauline Donalda
dans le rôle de Micaela (1905)
Soudain on entend des cris en provenance de la manufacture. Une bagarre a éclatée entre les cigarières. Une femme est blessée. Carmen est accusée. Refusant de répondre aux questions des soldats, le lieutenant ordonne à José de la conduire en prison. Elle commence alors de jeu de la séduction. En chantant une « séguedille », elle saoule José de paroles enivrantes, l’envoûte et lui promet de l’aimer. Il succombe, lui avoue son amour, et, sur le chemin de la prison, la laisse s ‘échapper. Il est mis aux arrêts.
Fin de l’Acte 1