Festival des Nuits romantiques 2007 du 28 septembre au 7 octobre
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L’intime communication de quatre interprètes d’exception
Nuits Romantiques du lac du Bourget 2007
Une journée à Hautecombe
Isabelle Faust, violon
Antoine Tamestit, alto
Ales Chaushian, violoncelle
François-Frédéric Guy, piano
Dimanche 30 septembre 2007, 17h
Grange Batelière, Christiane Barlow (1992)
www.christiane-barlow.com
www.paroles-du-temps.com
Robert Schumann ( 1810-1856), Quatuor pour piano et cordes en mi bémol majeur op.47, Sostenuto assai – Allegro ma non troppo, Scherzo (molto vivace), Andante cantabile, Finale (vivace)
Johannes Brahms (1833-1897), Quatuor pour piano et cordes en sol mineur op.25, Allegro, Intermezzo (allegro ma non troppo) – Trio (animato), Andante con moto – Animato, Rondo alla zingarese (presto)
C’est à 16h30, avec humour et compétence, que Philippe Cassard, Directeur artistique du Festival, dit, très simplement, quelques mots sur les artistes, les compositeurs et leurs œuvres, avant de laisser place au concert.
Isabelle Faust
Antoine Tamestit
Alex Chaushian
François-Frédéric Guy
Intuition, prémonition, la Grange Batelière, archi-comble, fit une ovation sans pareille aux musiciens du quatuor, dès leur entrée sur scène.
Il a suffi d’un instant pour comprendre ce à quoi nous allions assister, ce que nous allions entendre. Dans un silence religieux, les premiers accords sombres du quatuor de Schumann donnèrent le ton. Point n’est besoin de revenir sur les deux chefs-d’œuvre incontestés mis au programme. Schumann et Brahms furent interprétés dans une unité déconcertante, sonorités (con)fondues, nuances exacerbées, énergie communicative dans le bonheur des visages mouvants scrutant leur regard traduisant la moindre intention, le moindre détail, dans une totale continuité, nous entraînant d’un bout à l’autre de chaque mouvement dans une osmose parfaite entre les quatre artistes et leur public subjugué.
L’énergie du sourire incitatif d’Isabelle Faust, le regard amical et complice d’Antoine Tamestit, l’œil vif et attentif d’Alex Chaushian, les mouvements coordinateurs et modérateurs de François-Frédéric Guy, dévoilèrent quatre artistes au sommet de leur art, dont la technique infaillible permettant toutes les audaces , la musicalité émotionnelle irrésistible, la sûreté d’une aisance apaisante, l’énergie motivante et la chaleur humaine enveloppante, conquirent l’auditoire émerveillé par cette beauté de sonorités transcendées par la perfection d’une complicité sans pareil. Tout est dit ! Ce fut parfait et nous fûmes comblés.
La Grange Batelière, lieu exceptionnel à l’acoustique surprenante, propice au romantisme, a ressuscité, le temps d’un concert, un moment privilégié que nous ne sommes pas près d’oublier.
La musique classique fut une fois encore à l’honneur. Elle a conquis les mélomanes qui se sont pressés dans ce lieu magique et magnifique, montrant, si besoin l’était, à quel point elle est appréciée et réclamée lorsque la qualité est au rendez-vous, comme ce fut le cas avec Jean-Marc Luisada, la veille et le quatuor de ce dimanche après-midi. Les « Nuits » par deux fois nous ont conquis. Nul doute que les prochains concerts, confirmeront cet engouement, qui semble bien maintenant se confirmer au fil du temps.
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Hervé GALLIEN
1er octobre 2007
Toutes les critiques de concert réalisées par Hervé Gallien
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