C’est l’un des plus grands chorégraphes de la deuxième moitié du XXème siècle qui vient de nous quitter. Il doit son succès populaire aux chorégraphies révolutionnaires du « Sacre du Printemps » et de « L’Oiseau de Feu » d’Igor Stravinsky, qui l’ont fait connaître dans le monde entier, en redonnant à la danse la place qu’elle avait connu au début du siècle dernier avec Les Ballets Russes.

Cette grande figure artistique au génie débordant, déclancha un véritable coup de tonnerre avec la révélation du « Sacre » à Bruxelles.  Il a en peu de temps, changé les mentalités du monde occidental en faisant découvrir le corps et la sexualité.

La France conventionnelle des années 50, n’a pas su lui offrir les conditions décentes dignes de son travail d’avant-garde. C’est donc à Bruxelles qu’il s’installe et créé Le Ballet du XXème siècle, en décrétant que son siècle serait celui de la danse. Pour la première fois, un public, non initié envahit les palais des sports et les stades, pour magnifier les danseurs et leur maître.

L’œuvre de Béjart est immense. Des sommets éclatants aux œuvres plus sages, il a eu le génie de la conception de la chorégraphie bouleversante. Si Stravinsky a été son compositeur de prédilection, c’est avec le génial révolutionnaire Pierre Boulez que l’on peut comparer son œuvre considérée aujourd’hui comme éternelle.