Dimanche 8 juin, 19h
Espace La Traverse, Le Bourget-du-Lac
Sur les rives de Babylone
Le Jeune Choeur de Paris,
direction Laurence Equilbey et Geoffroy Jourdain
Georg Philipp Telemann (1681-1767)
Saget der Tochter Zion
Ich will schauen dein Antlitz
Laudate Dominum Werfet Panier ouf im Lande Es segne uns Gott
Halt was du was
Felix Mendelssohn (1809-1847)
Te Deum
Johann Philipp Kirnberger (1721-1783)
An dem Flüssen Babylons
Oscar Strasnoy (1970-)
Sur Babel - création (commande du rayonnement du Jeune Choeur de Paris)
Bruno Mantovani (1974-)
Monde évanoui (Fragments pour Babylone) - création (co-commande de l'Auditorium du Louvre et du rayonnement du Jeune Chœur de Paris)
"Assis en pleurs sur les rives de Babylone ( ... ), aux saules de la contrée nous avions suspendu nos harpes, tandis que nos oppresseurs nous demandaient des chants : «Chantez-nous des cantiques de Sion!-"
Les premiers versets du psaume 137 font partie des passages de la Bible les plus directement en prise dans leur propos avec un imaginaire musical. Il est fort probable, pour cette raison, qu'il s'agisse de l'extrait des deux testaments qui est le plus souvent mis en musique. L'importance du psautier dans la liturgie baroque, qu'elle soit catholique ou luthérienne, justifie un vaste corpus de mises en musique du psaume 137 encore méconnues, même chez des compositeurs très identifiés comme Telemann.
Redécouvrir ces pièces inventives constitue la motivation essentielle du Jeune Choeur de Paris dans l'édification de ce programme. Ce chant d'action de grâce dont il est question dans le psaume, et que les israélites en exil ne peuvent se résoudre à chanter, le Jeune Choeur de Paris choisit de lui donner une incarnation dans la seconde partie de ce programme avec un Te Deum Laudamus à double chœur et continuo de Felix Mendelssohn. Très rarement présentée au concert, cette oeuvre constitue à la fois un hommage appuyé aux maîtres du passé (Schütz, Bach...) et, dans sa conception orchestrale du traitement vocal, un lever de rideau sur les grands ouvrages romantiques allemands.
Le Jeune Chœur de Paris interpelle en dernière partie de ce programme deux compositeurs sur cette fascinante thématique du mythe de la cité disparue, passerelle entre les cultures méditerranéennes et orientales. Oscar Strasnoy et Bruno Mantovani écrivent spécifiquement pour le Jeune Chœur de Paris leur propre élaboration musicale sur Babylone.