Les Musiciens du Louvre-Grenoble
Fondés en 1982 par Marc Minkowski, les Musiciens du Louvre s’inscrivent dans le renouveau de la musique
ancienne en France. L’ensemble s’illustre originellement dans le baroque français et propose une relecture
remarquée des oeuvres de Haendel. Progressivement, l’opéra prend une part croissante dans l’activité de
l’orchestre et le répertoire s’élargit vers d’autres univers : Monteverdi (Le Couronnement de Poppée en 2000
au Festival d’Aix-en-Provence), Gluck (Armide en 1992), Mozart (La Flûte Enchantée à la Ruhr Triennale,
L’Enlèvement au Sérail au Festival d’Aix-en-Provence, Mitridate en 2005 pour leur première prestation en
fosse au festival de Salzbourg).
Ce cheminement les conduit naturellement à aborder le répertoire classique et symphonique avec une
prédilection pour la musique française du XIXème siècle. Ils participent dès lors à des projets dans un
répertoire plus tardif, Offenbach en particulier (La Belle Hélène, La Grande Duchesse de Gerolstein au
Châtelet), et ont entrepris récemment plusieurs tournées, en Europe de l’Est, en Asie et aux Etats-Unis.
En 2002, les Musiciens du Louvre ont fêté leurs vingt ans lors d’un Gala Rameau au Châtelet et pour la
télévision.
Implanté à Grenoble depuis 1996, l’orchestre s’est enrichi en 2005 de l’Atelier des Musiciens du Louvre-
Grenoble dont Marc Minkowski a confié la direction artistique à Mirella Giardelli. Pluridisciplinaire par
vocation, cet atelier vise à multiplier les partenariats avec des acteurs culturels et des centres de création
régionaux, à s’ouvrir à des projets pédagogiques et didactiques, à proposer des formes originales à
destination de territoires et de publics nouveaux. Associés à la MC2 : Maison de la culture de Grenoble,
l’Orchestre et l’Atelier sont régulièrement programmés dans le nouvel auditorium.
Edité chez Deutsche Grammophon, l’orchestre a remporté dernièrement un vif succès avec l’enregistrement
de Cecilia Bartoli Opera proibita (en 2005) y compris avec les Symphonies 40 et 41 de Mozart et Offenbach
romantique avec le violoncelliste Jerôme Pernoo (en 2006).
Marc Minkowski, direction
Marc Minkowski naît en 1962 dans une famille de scientifiques. Bassoniste de formation, il aborde très jeune
la direction d’orchestre, recevant l’enseignement de Charles Bruck au sein de la Pierre Monteux Memorial
School aux Etats-Unis. A l’âge de vingt ans, il fonde Les Musiciens du Louvre, ensemble qui s’illustrera aussi
bien dans le répertoire baroque français (Lully, Charpentier, Marais, Rameau, Mondonville) que chez
Monteverdi, Haendel, Gluck, Mozart ou Offenbach, se produisant régulièrement sur les grandes scènes
nationales (Opéras de Paris et de Lyon, Châtelet, Théâtre des Champs-Élysées, Cité de la Musique, Salle
Pleyel, festival d’Aix-en-Provence) et européennes (Londres, Amsterdam, Madrid, Vienne, Salzbourg…).
Installés à Grenoble en 1996, Les Musiciens du Louvre sont depuis associés à la MC2 de cette ville.
Rapidement, la carrière à l’opéra de Marc Minkowski se développe. Le répertoire baroque n’en est pas exclu
: il dirige ainsi Purcell, Haendel et Rameau au Welsh National Opera, au Huston Grand Opera comme à
l’Opéra de Zurich. Dès 1996, Mozart y tient néanmoins une place de choix : Idoménée à l’Opéra de Paris,
L’Enlèvement au Sérail et Mitridate au festival de Salzbourg, Les Noces de Figaro au festival d’Aix et à
Tokyo, La Flûte Enchantée Bochum, Madrid et Paris.
Dans le répertoire français, les oeuvres populaires telles que Manon (Monte-Carlo), Les Contes d’Hoffmann
(Lausanne, Lyon), Carmen (Paris, Brême), ou Pelléas et Mélisande (première à Leipzig avec l’Orchestre du
Gewandhaus puis, avec le Mahler Chamber Orchestra, à l’Opéra-Comique pour le centenaire de l’oeuvre en
2002), voisinent avec les redécouvertes. Il présente ainsi La Dame Blanche de Boieldieu à l’Opéra-Comique,
Le Domino Noir d’Auber à la Fenice de Venise, Cendrillon de Massenet à l’Opéra des Flandres, Robert le
Diable de Meyerbeer au Staatsoper de Berlin, un cycle Offenbach en cours avec le metteur en scène
Laurent Pelly à Paris, Lyon, Genève et Lausanne, En 2004, Marc Minkowski devient l’un des chefs
principaux de l’Opéra de Paris. En juin 2006, il y donne une nouvelle production d’Iphigénie en Tauride de
Gluck. Un an plus tard, il reviendra au Châtelet pour une nouvelle Carmen. Depuis 2003, son autre port
d’attache est l’Opéra de Zurich où il dirige Il trionfo del Tempo et Giulio Cesare de Haendel, La Favorite de
Donizetti, Les Boréades de Rameau et Fidelio de Beethoven (janvier 2007).
Parallèlement, le répertoire symphonique occupe une part croissante de son activité. Avec les Musiciens du
Louvre, au cours de l’automne 2006, il sillonne l’Europe avec les douze Symphonies Londoniennes de
Haydn, puis l’Amérique latine avec les dernières symphonies de Mozart. En plus de Beethoven, Schubert ou
Brahms, il s’attache à propager l’art des maîtres français tels que Berlioz, Bizet, Chausson, Franck, Fauré,
Roussel, Poulenc, Greif ou Lili Boulanger. Il récemment dirigé l’Orchestre Philharmonique de Berlin,
l’Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, le Los Angeles Philharmonic, l’Orchestre de Paris, la
Staatskapelle de Dresde ou encore le Cleveland Orchestra avec lequel il entretient une relation privilégiée.
En 2004, Marc Minkowski a été fait Chevalier du Mérite par le Président de la République.
Il a réalisé de nombreux enregistrements pour Deutsche Grammophon, Erato et Emi-Virgin. En 2005, sont
parus Une symphonie imaginaire de Rameau, La Grande-Duchesse de Gérolstein d’Offenbach et Opera
proibita avec Cecilia Bartoli. En 2006, après les Symphonies n°40 et 41 de Mozart, paraissent un album
consacré à Offenbach romantique et un DVD reflétant les représentations salzbourgeoises de Mitridate.
Salomé Haller, soprano
A Strasbourg, sa ville d’origine, Salomé Haller commence par étudier le piano avant de découvrir le chant.
Elle intègre en 1996 le CNSM de Paris où elle travaille avec Rachel Yakar puis avec Peggy Bouveret ; elle y
obtient en juin 2000 son diplôme de chant avec les plus hautes distinctions, avant de se perfectionner
auprès de Margreet Honig.
Cependant, elle est invitée à chanter avec le Parlement de Musique, Il Seminario Musicale, les Talents
Lyriques, la Grande Ecurie et la Chambre du Roy, l’Ensemble 415, l’Orchestre National de Lille, Le Concert
Spirituel, l’Ensemble 2e2m, Concerto Köln, l’Ensemble Orchestral de Paris...
Sur scène, on a pu la voir en 1999 et en 2000 au Staatsoper de Berlin sous la direction de René Jacobs,
notamment dans Griselda de Scarlatti et Croesus de Keiser (CD Harmonia Mundi). En 2001, elle interprète
Donna Elvira dans Don Giovanni, puis en 2002 Alice Ford dans Falstaff de Salieri (CD Dynamic), avec Jean-
Claude Malgoire et l’Atelier Lyrique de Tourcoing. En 2003, elle chante Arsace dans Rosmira Fedele de
Vivaldi à l’opéra de Nice, puis Agrippina de Händel (rôle-titre) à l’opéra de Rennes. On l’entend ensuite à
l’opéra de Lausanne dans Roland de Lully en janvier 2004 (CD Ambroisie), et en février, dans Le Fou de
Landowski au Théâtre du Châtelet. On la retrouve en octobre 2004 au Châtelet pour Le Luthier de Venise de
Dazzi, puis en décembre à Rennes pour Véronique de Messager, et au printemps 2005 à la Monnaie de
Bruxelles où elle chante la Première Dame dans Die Zauberflöte. Plus récemment, elle interprète L’Isola
Disabitata de Haydn avec Armin Jordan, les Poèmes pour Mi de Messiaen avec Pierre Boulez, et le Pierrot
Lunaire de Schönberg avec l’Ensemble InterContemporain, Le Premier Cercle de Gilbert Amy sous la
direction de Peter Eötvös au Théâtre du Châtelet, Didon et Enée avec Marc Minkowski au Châtelet,
Iphigénie en Tauride (Diane) à l’Opéra der Paris et au Festival de Beaune, le rôle titre de Proserpine de Lully
avec le Concert Spirituel à Versailles, Donna Anna (Don Giovanni) avec Jean-Claude Malgoire au Grand
Théâtre de Reims.
Son répertoire au concert inclut entre autres les Passions de Bach, le Requiem de Mozart, la Création de
Haydn, les Nuits d’Été et L’Enfance du Christ de Berlioz, les Sieben Frühe Lieder de Berg, ou encore les
Illuminations de Britten.
Pratiquant avec joie la musique de chambre, elle se produit également en récital, avec des partenaires aussi
divers que le Quatuor Ysaÿe, François-René Duchâble, Yvonne Loriod, Aline Zylberajch, et principalement
Nicolas Krüger.
Parmi ses projets, soulignons, La première Dame (Die Zauberflöte) à New York et à la Monnaie de
Bruxelles, La Grande Prêtresse (Thésée de Lully) au Théâtre des Champs Elysées, et Médée (Thésée de
Lully) à l’Opéra de Lille, Diane (Iphigénie en Tauride) à l’Opéra National de Paris.
Rappelons qu’en février 2003, lors de la Xème cérémonie des Victoires de la Musique Classique, elle a étéélue "Révélation lyrique de l’année", recevant ainsi les encouragements chaleureux du public et de la
profession.
Jean-Paul Fouchécourt, ténor
Tout d’abord remarqué pour ses nombreuses interprétations du répertoire baroque et des rôles de « hautecontreà la française », Jean-Paul Fouchécourt a progressivement étendu son répertoire. On le retrouve
aujourd’hui sur les plus grandes scènes, mettant avec un même brio « sa malice, son abattage sur scène, la
clarté de sa diction, la sensibilité et l’élégance de son chant » au service de Monteverdi, Rameau, Berlioz,
Fauré, mais aussi Offenbach, Britten, Chabrier, Rosenthal ou encore Berg, Verdi, Tchaïkovski …
Musicien polyvalent à la formation complète (piano, direction d’orchestre et saxophone au plus haut niveau),
sa rencontre avec Cathy Berberian sera finalement décisive de son orientation vers le chant. Il
perfectionnera sa connaissance des styles auprès de William Christie puis de Marc Minkowski qui, les
premiers, lui permettront de révéler ses talents. D’autres grands interprètes de la musique baroque comme
R. Alessandrini, P. Herreweghe, R. Jacobs, S. Kuijken, N. McGeggan, H. Niquet, Ch. Rousset, T. Pinnock,
G. Garrido…
A l’opéra, ses rôles les plus marquants sont Platée (Platée de Rameau), Arnalta (Couronnement de Poppée
de Monteverdi), le Mari (les Mamelles de Tirésias de Poulenc), les quatre valets (les Contes d’Hoffmann
d’Offenbach), Basilio (Nozze di Figaro de Mozart), L’enfant et les sortilèges de Ravel, Ouf 1er (l’étoile de
Chabrier) Bardolfo (Falstaff de Verdi) entre autres qu’il chante sur les scènes de l’Opéra de Paris, de Lyon,
du Rhin, de Genève, d’Amsterdam, du Châtelet (Paris), de Londres (Covent Garden), de Zurich, Brooklyn
Academy of Music, Metropolitan Opera et City Opera (New York), Cincinnati, Tokyo, Vlaamse Opera et des
festivals d’Aix-en-Provence, Salzburg, Edinburgh, Orange, Proms (Londres), Saito Kinen (Japon)… Il
collabore avec de grands orchestres comme le Philharmonique de Berlin, de Boston, de la BBC, London,
Birmingham, Orchestre National de France, et des chefs aussi renommés que F. Bruggen, M.M Chung, J.
Conlon, Sir A. Davis, C. Dutoit, Sir JE. Gardiner, V. Gergiev, N. Harnoncourt, J. Levine, J. Lopez-Cobos, K.
Nagano, S. Ozawa, A. Pappano, M. Plasson, Sir S. Rattle … et toujours, M. Minkowski.
Professeur au CNSM de Paris de 1994 à 1997, il enseigne aujourd’hui dans de nombreuses et prestigieuses
master class. Grand défenseur de la mélodie française à travers le monde, il privilégie, pour la servir, les
rencontres avec des pianistes comme D. Baldwin, J. Cohen, G. Johnson, C Ivaldi, N. Lee, J.M Luisada, S.
Mannoff, R Muraro, A Planès et A. Tharaud.
Jean-Paul Fouchécourt a réalisé près de 80 enregistrements largement récompensés par la presse et reflets
de son large répertoire. Son dernier enregistrement est consacré à un récital d’airs d’opéra de Jean-Paul
Rameau avec Opera Lafayette dirigé par Ryan Brown de Washington avec notamment des extraits de
Platée.
Durant la saison 2006/2007 on l’a vu à l’Opéra de Genève dans une nouvelle production du Couronnement
de Poppée (Arnalta) mise en scène par Philippe Arlaud et dirigé par Attilio Cremonesi, à Covent Garden
dans une nouvelle production de Carmen (Ramendado) mise en scène par Francesca Zambello et dirigée
par Antonio Pappano, au Metropolitan Opera de New York dans Eugène Onegin dirigé par Valéry Gergiev,à l’opéra comique à Paris pour une version concert des mamelles de Tirésias (le mari) de Poulenc, à Baden-
Baden dans une nouvelle production de Falstaff (Bardolfo) de Verdi mise en scène par Philippe Arlaud et
dirigé par Thomas Hengelbrock, et une reprise de Platée de Rameau dans la production de Laurent Pelly à
l’Opera de Santa Fe et entendu au concert, avec comme partenaire Jean-Marc Luisada au musée d’Orsay
autour de la rétrospective Maurice Denis, et Cyril Huvé et Patrick Cohen à Châteauroux dans un programme
allant de la cantate à la romance française…
En 2000, Jean-Paul Fouchécourt a été élevé au grade de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite.
Thomas Dolié, baryton
Né à Bordeaux, Thomas Dolié obtient une licence de géographie avant d’entrer au Conservatoire National
de Région de Bordeaux, dans la classe d’Irène Jarsky.
En avril 2000, il se présente à l’audition d’entrée du CNIPAL où il étudie durant les saisons 2000-2001 et
2001-2002 sous la direction notamment d’Yvonne Minton.
Il fait ses débuts sur scène dans les choeurs de l’Opéra du Rhin, de l’Opéra de Tours et de l’Opéra de
Bordeaux pour différentes productions lyriques. Il interprète le rôle du Pompier dans La Cantatrice Chauve
de Luciano Chailly au CNR de Bordeaux et il participe ensuite à la création mondiale de Pascale Jakubowski
: L’Ode à Mars.
En concert, Thomas Dolié a interprété Le Messie de Haendel et le Stabat Mater de Rossini, La Messe du
Couronnement de Mozart, Le Silence de la Mer de Henri Tomasi avec l’Orchestre Lyrique de Région
Avignon-Provence, dirigé par François-Xavier Bilger et avec l’Orchestre national d’Ile-de-France dans la
cantate O Haupt voll Blut de Mendelssohn.
Sa carrière prend un véritable essor lorsque Marc Minkowski l’invite à chanter Papageno dans Die
Zauberflöte en concert à Montpellier. Il est en effet très vite invité par les opéras de Marseille, Strasbourg,
Nancy, Avignon et Toulon pour chanter ce rôle sur scène.
Il aborde les rôle de Guglielmo dans Cosi fan Tutte à l’Opéra de Bordeaux, Figaro dans Nozze di Figaro à
l’Opéra de Toulon. Il chante ensuite dans Les Boréades sous la direction de Marc Minkowski qui le fait se
produire à l’Opéra de Lyon (Apollon) et à l’Opéra de Zurich (Adamas), il reprend cette oeuvre à l’Opéra du
Rhin (Adamas et Apollon). Il interprète Carmen (Moralès) et Madama Butterfly à l’Opéra d’Avignon, et plus
récemment L'Enfant et les Sortilèges (L’Arbre et le Fauteuil) en tournée à Nantes, Rennes et Lille, dans une
mise en scène de P. Caurier et M. Leiser, Sémélé de Marin Marais (Jupiter) avec le Concert Spirituel
d’Hervé Niquet à Beaune, Montpellier et au Théâtre des Champs-Elysées et Cosi fan Tutte (Guglielmo) à
Avignon.
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