Rencontres du développement durable à chambéry
2èmes Rencontres du développement durable
sur le thème de la rénovation énergétique du bâti existant
samedi 28 janvier 2012, au Phare à Chambéry
Communiqué de Chambéry Métropole
Samedi 28 janvier 2012, les deuxièmes rencontres du développement durable ont réuni plus de
150 personnes au Phare (salle VIP) : représentants de communes, de chambres consulaires,
d'associations, de bailleurs locaux, de syndics de copropriétés, de bailleurs sociaux, de la
commission des usagers, du conseil de développement, d'agences immobilières mais aussi des étudiants et quelques habitants.
Ces rencontres régulières ont pour objectif de se mettre à l'écoute des acteurs locaux et de
faire connaître les meilleures initiatives ; cette deuxième édition abordait l'enjeu majeur de la
rénovation énergétique du bâti existant.
Cette matinée a été ouverte par Jean-Pierre Burdin,
vice-président chargé de l'aménagement et du développement durable.
Le scénario Negawatt : la nécessaire transition énergétique
En première partie de matinée, une présentation du scénario Négawatt, par Thomas Letz - du
bureau d'études Enertech et administrateur de l'association NégaWatt - a montré que notre
société peut subvenir à ses besoins énergétiques en diminuant considérablement l'utilisation
des énergies fossiles et sans perte de confort ; ce scénario propose de s'engager sans délais
dans une transition énergétique par une chasse au gaspillage, du bon sens en terme d'efficacité
énergétique et le développement des énergies renouvelables.
Rénovation de l’habitat : comment passer de l'intention à l'action ?
En deuxième partie de matinée, après la présentation de l'opération "Objectif Rénovation"
(OPAH lancée par lancée par Chambéry métropole en novembre) par Henri Dupassieux, viceprésident
de Chambéry métropole (en remplacement de Florence Vallin-Balas, vice-présidente
de Chambéry métropole chargée du logement) et Frédéric Pélisson, directeur d'Urbanis, une
table ronde a permis d'engager le débat sur le thème "Rénovation du bâti : comment passer de
l'intention à l'action ?
Les discussions ont notamment abordé la question de la rénovation des bâtiments collectifs
par des bailleurs ou des copropriétés. Deux exemples concrets ont été présentés : la
rénovation des 3 tours de La Cassine par Chambéry Alpes Habitat et la rénovation de la
copropriété du rond-point de Joppet (syndic : Urbania / bureau d’études : Enéos).
Plan climat : atteindre les 3X20 pour 2020
Le diagnostic territorial réalisé par Chambéry métropole dans le cadre de son plan climat
montre que les bâtiments (logements et espaces économiques) sont l’une des principales
sources d’émission de gaz à effet de serre. Ce secteur représente en effet 40% de l’ensemble
des émissions de l’agglomération. Agir sur la réduction des consommations énergétiques et des émissions de CO2 liées aux bâtiments - neufs et existants - est donc un enjeu prioritaire pour
lutter contre le changement climatique, mais aussi contre la précarité énergétique des
ménages.
La rénovation des bâtiments : un enjeu prioritaire pour lutter contre le
changement climatique et la précarité énergétique
Réduire de 20% les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, porter à
20% la part des énergies renouvelables, tels sont les objectifs du plan climat territorial de
Chambéry métropole pour 2020. Pour y arriver, il faut diminuer de 155 000 tonnes eqCO2 les émissions de gaz à effet de serre de l’agglomération chambérienne, évaluées à 780 000 tonnes
eqCO2 actuellement. Sur la base de ce bilan des émissions réalisé en 2009, le plan climat
identifie trois grands secteurs émetteurs de gaz à effet de serre, sur lesquels agir en priorité :
- le secteur des bâtiments résidentiels et tertiaires pour lequel l’objectif est de réduire
les missions de 62 000 tonnes eqCO2. Avec comme leviers d’actions notamment : une
politique e baisse de consommation d’énergie des bâtiments (OPAH « Objectif rénovation »
en articulier), le développement des filières, bois-énergie/bois-construction, l’usage du olaire
et l’incitation aux changements de comportement.
- le secteur des transports. L’objectif est de réduire les émissions de 55 000 tonnes eq CO2
n agissant en priorité sur les déplacements courts (bus à haut niveau de service,
ménagements cyclables…) et en renforçant les services à la mobilité.
- le secteur de l’industrie. Un objectif de baisse de 33 000 tonnes eqCO2 est fixé pour ce
secteur avec comme leviers principaux : l’évolution des process, la récupération de l’énergie
sur site et l’engagement dans des démarches d’écologie industrielle.
La dimension climatique est prise en compte dans de nombreux autres domaines : activités
économiques, eau et milieux aquatiques, déchets, agriculture, biodiversité, gouvernance.