Conseil municipal - compte-rendu de réunion adressé par la Mairie de la Ravoire
Le Projet centre ville donne le ton
Yves Vieuxloup, du cabinet MSV a exposé lors du conseil municipal du 8 novembre le projet centre-ville tel qu’il est arrêté depuis le dernier comité de pilotage (2/11), et qui sera la base du dossier de réalisation de ZAC1, présenté le 2 décembre à Chambéry Métropole, avant le dépôt du permis de construire. Les 10 hectares environ de terrain à bâtir deviendront un lieu de contact entre les différents quartiers de La Ravoire, un lieu de commerce et d’habitation. Un axe piétonnier sera créé entre la place de l’hôtel de ville et le boulodrome. Les voies qui distribueront les logements et commerces seront essentiellement dévolues aux piétons et aux cycles : les voitures resteront en périphérie ou en parkings souterrain. Pour ce qui concerne la gestion de la ressource en eau, en plus de privilégier les sols poreux (stabilisés, pelouses), des noues vont être creusées pour drainer les eaux de pluies vers le ruisseau La Mère. Derrière la mairie, en bordure de l’actuelle ZAC, des jardins familiaux seront proposés aux ravoiriens. Bancs, luminaires et "éco-points" de recylage seront implantés au cœur de cet ensemble urbain. Entre la concertation d’avril 2009 et celle de novembre 2010, les cabinets d’architectes ont ajouté à la première tranche 90 logements (250 au lieu de 160), pour équilibrer financièrement l’opération.
Michel Varley du cabinet Brière (conseil en énergies) a détaillé le coût d’une chaufferie bois en regard d’un équipement fonctionnant au gaz. La solution bois, après subventionnement éventuel, reviendrait au moins 10% plus cher que la solution gaz selon lui. Jacques Falcoz, de la Société d’Aménagement de la Savoie (SAS), aménageur du PCV, prône quant à lui la solution gaz, moins onéreuse et contraignante pour les promoteurs.
Gérard Blanc, élu de la minorité, a réagit en rappelant que le choix d’une énergie est aussi une décision politique : encourager la filière bois locale et l’emploi serait plus porteur que de rester tributaires du gaz, ressource importée et qui peut, tôt ou tard, arriver à épuisement ou faire l’objet de conflits. Patrick Mignola a consenti à cette analyse tout en indiquant qu’il ne faudrait pas se mettre dans la situation délicate de favoriser une solution de chauffage au bois, au détriment de l’accession sociale au logement. Le maire ne s’oppose pas par principe à la solution bois, mais il demande aux collectivités territoriales et à l’état de mettre la main à la pâte en apportant les subventions qui prendraient en charge le surcoût de cette alternative. « Devant un programme d’une telle ampleur, on peut espérer une aide substantielle de nos administrations ! » a -t-il déclaré.
Après cette longue introduction consacrée au projet centre-ville, Patrick Mignola a indiqué avec satisfaction que les fauteurs de troubles de la nuit d’Halloween avait été arrêtés et entendus par la brigade de gendarmerie de Challes-les-Eaux pour douze d’entre eux. Il s’agit de mineurs de 12 à 16 ans, garçons et filles, qui ont dégradé entre autres la façade de l’hôtel de ville (tags, jets d’œuf et de farine) et détruit deux cabines téléphoniques sur la place. Les familles des jeunes impliqués dans ces nuisances ont été informées des faits et des plaintes ont été déposées par des habitants et par la municipalité. La procédure suivra son cours pour punir fermement ces entorses à l’ordre public.
Sur un volet écologique, la commune s’engage à tenir le cap du niveau 1 (voir encadré) de l’opération "zéro pesticide" mise en place par le CISALB dans le bassin chambérien. La Ravoire est déjà très en avance sur ce projet et Gérard Blanc a demandé que la commune ne se contente pas d'atteindre le niveau 1 mais directement le niveau 2. Patrick Mignola a proposé de passer au niveau 2 dans le courant de 2011. La délibération a été adoptée à l’unanimité.
1.ZAC : Zone d’aménagement concerté, soit, dans le cas présent, le périmètre concerné par la construction du PCV
Encadré :
Les différents stades d’engagement dans l’opération « objectif zéro pesticides » mise en place par le CISALB, dans le droit fil du grenelle de l’environnement.
niv. 1 : la commune s'engage à mettre en œuvre les bonnes pratiques en matière d'usage des pesticides.
niv.2 : La commune s'engage à supprimer progressivement les pesticides dans les zones à risque élevé et à respecter les bonnes pratiques dans les zones à risque réduit.
niv.3 : La commune s'engage à supprimer progressivement les pesticides sur l'ensemble des espaces communaux.