Pour arriver à ce résultat consensuel, il aura fallu que chaque groupe fasse une partie du chemin vers les idées de l’autre.
Chemin commencé déjà lors du débat d’orientation budgétaire qui avait eu lieu le 26 janvier dernier. En effet, lors de cette séance, le principe d’une ligne budgétaire dédiée au financement d’un Agenda 21 avait été adopté sur proposition de Gérard Blanc, tandis que la non augmentation des impôts locaux, dans la droite ligne de la politique de l’équipe de Patrick Mignola, avait obtenu l’accord de la Minorité.
Deux mois après, le budget présenté est conforme aux orientations prises. D’abord c’est un budget de crise : création de 8 emplois, revalorisation du régime indemnitaire du personnel, non augmentation des taux d’imposition et gel des tarifs aux usagers de nos services municipaux (halte garderie, garderies scolaires, restaurants scolaires, …), revalorisation du budget du CCAS… autant de mesures qui, à l’échelle de ce que peut faire une commune de la taille de La Ravoire, vont dans le sens du pouvoir d’achat.
Ensuite, il joue sur les deux tableaux avec un programme pluriannuel d’investissements ambitieux - démarrage de la plaine sportive, réhabilitation de la ferme Moret, financement des études liées au projet centre-ville - et d’investissements courants – requalification du parking du Val fleuri, matériels espaces verts, scolaires, investissements liés à l’accessibilité des personnes en situation de handicap. Tout en respectant le principe d’orthodoxie budgétaire fixé par la Majorité de longue date : les investissements structurants sont financés par l’emprunt mais l’investissement courant est intégralement financé par virement de la section de fonctionnement.
Lorsque Robert Gardette prend la parole à la suite du Maire, il le reconnaît. Mis à part quelques points - le budget du social semble encore trop timide, et le financement des tennis couverts semble prématuré au regard des investissements que la première tranche du projet centre-ville va demander - le budget présenté est en adéquation avec ses idées. Il se propose donc de voter par abstention plutôt que par opposition.
« Je vais répondre aux deux points qui vous posent questions », répond Patrick Mignola. « Le transfert des terrains de tennis est justement nécessaire à la construction du projet centre-ville, financièrement car il va permettre d’équilibrer les opérations dans une certaine mesure et que la plaine sportive permettra de dégager les terrains du centre-ville pour la requalification. Pour ce qui concerne le budget du social, je ne suis pas contre l’augmenter selon votre proposition. J’ajoute que voter ce budget tous ensemble serait un signe fort à envoyer à la population. Au-delà de nos clivages politiques, ce budget est à l’image des besoins de la commune et il a fait l’objet d’un consensus important entre vos propositions et les nôtres. »
Robert Gardette, après une courte suspension de séance effectuée à sa demande, en a convenu. Le budget a été adopté à l’unanimité.