Projet du Parc animalier du Revard
Le syndicat mixte de Savoie Grand Revard a lancé fin 2004 un projet de parc animalier dans les Bauges, pour dynamiser le tourisme. Onze espèces en semi-liberté sont prévues sur 13 hectares.
Le projet a été lancé en novembre 2004, date à laquelle Serge Mounard, gérant d’un parc semblable à Argelès-Gazost, était partant avec Jean-Luc Amet pour créer une structure animalière en Savoie.
L’idée a très vite séduit les élus aixois ainsi que la communauté de communes du lac du Bourget, qui a confié l'étude du dossier au syndicat mixte de Savoie Grand Revard. Jean-Claude Trotel, président du syndicat, estime qu’un tel projet est nécessaire car il offre l’opportunité de diversifier les activités, notamment en été puisqu'il sera ouvert en dehors de la période de neige. Cela permettrait donc aussi de trouver un équilibre économique à un investissement important.
Ce zoo devrait accueillir 11 espèces animales sur 13 hectares de terrain : chamois, bouquetins, loups, ours, loutres, lynx, marmottes, etc. Les surfaces des enclos seront différentes selon les besoins des animaux qui seront en semi liberté. Les promoteurs de ce projet déclarent que ce parc répond aux normes et même si certains animaux pourraient perdre un peu de leur caractère propre.
Le 3 décembre 2005, la décision d’implanter le parc animalier a été votée par le Syndicat Mixte Savoie Grand Revard : 17 voix pour et 2 voix contre.
Un collectif s'est organisé pour mettre une pétition en ligne contre ce projet.
De bonnes questions
Ce collectif considère que le projet amène de bonnes questions sur le développement du massif des Bauges : diversifier les activités par des animations quatre saisons pour ne pas dépendre exclusivement du ski, de la neige et de l’hiver, assurer une croissance économique, accroitre la clientèle pour les commerces locaux, créer de vrais emplois, permettre aux enfants des villes de découvrir la faune sauvage locale
Des réponses discutées
Mais ce même collectif considère également que ce projet est une réponse inadéquate aux questions posées
- Éthique : un zoo, dans une zone ou la faune sauvage vit en toute liberté est contraire à l’image de nature préservée du Parc Naturel Régional.
- Écologique : des pollutions peuvent être générées par la circulation des visiteurs, par d’éventuelles épisioties , et des déchets animaux (nappe souterraine)
- Économique : les emplois sont saisonniers, le restaurant-bar, souvenirs constituera
une concurrence pour les commerces locaux
- Financier : le coût en investissement est immédiat pour la collectivité, les recettes
plus hypothétiques, et plus généralement le cahier des charges préserve davantage les intérêts de l’entreprise privée que ceux de la collectivité.
Il considère que des solutions alternatives pourraient être étudiées :
-
création d’affûts d’observation qui induit une démarche personnelle du visiteur, avec pour récompense des efforts, les animaux en liberté et le
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développement d’activités sportives d’été
L'étude du dossier est prorogé de trois mois
L’enquête publique a souligné l’accueil défavorable de la population sur ce projet, qui n’ emporte également pas l’adhésion de toutes les communes concernées.
Le Parc Naturel Régional des Bauges a voté contre ce projet, mais devrait étudier les aménagements qui rendraient ce projet compatible avec son existence même.
Aussi, « considérant les consultations complémentaires engagées suite aux nombreuses observations émises lors de l’enquête publique », Monsieur Le Préfet Rémi Thuau a décidé de proroger de 3 mois l’instruction de ce dossier.
Voir aussi :
Lettre ouverte au Préfet, par le groupe local des Amis de la Terre en Savoie.