Littérature dessinée – Corto Maltese et la mer
Dans le cadre de la semaine latine, le consulat d'Italie a proposé
d'accueillir une exposition d'oeuvres originales d'Hugo Pratt.
Cette expo se nomme : Corto Maltese et la mer
Elle débutera le 17 octobre et se terminera le 3 décembre au Musée Savoisien
Il y a quarante ans, le dessinateur italien Hugo Pratt donnait naissance à son marin légendaire, Corto Maltese, dans « La Ballade de la mer salée », une bande dessinée devenue une des références du 9e art. L’exposition « Hugo Pratt - Littérature dessinée » au Musée Savoisien de Chambéry lui rend hommage à travers des planches et des aquarelles originales de Corto Maltese, du 15 octobre au 3 décembre 2007.
« Hugo Pratt - Littérature dessinée » fait découvrir au visiteur les multiples facettes de l’auteur et de son personnage fétiche, sous le thème de la mer et de la littérature dessinée qui caractérisent son œuvre. Une vingtaine d’œuvres originales, aquarelles et planches de bandes dessinées à l’encre de Chine sont présentées. L’exposition est proposée par la Direction générale des Italiens à l’étranger et les politiques migratoires du Ministère des Affaires étrangères d’Italie ainsi que le Consulat général d’Italie à Chambéry et organisée par Cong S.A., Lausanne et sa directrice artistique Patrizia Zanotti, coloriste et assistante d’Hugo Pratt pendant plus de vingt ans.
Pratt était un conteur-né, qui pouvait avec le même charisme raconter une scène dans le désert entre un soldat allemand et un Italien, les histoires secrètes des campielli de Venise, les mythes et les légendes celtiques ou les voyages de Bougainville dans le Pacifique. Corto Maltese était lui la somme du caractère de Pratt, de tout son vécu, de personnes, d’amis et de rencontres.
Au cours de la dernière interview d’Hugo Pratt par Vincenzo Mollica, journaliste de la RAI, en 1995, il lui a demandé pourquoi il avait défini la bande dessinée comme « littérature dessinée ». Voici sa réponse : « Je n’ai rien contre les mots “bande dessinée” ou “bédé”, je peux les accepter en toute tranquillité. Mais je n’apprécie pas certains journalistes ou certains directeurs de journaux, qui ont toujours traité la bande dessinée comme un art mineur et n’ont jamais eu le courage de la considérer comme quelque chose d’important. La définition de “littérature dessinée” confère à la bande dessinée, à cette discipline, la position qui lui revient. » Cette affirmation faite par Pratt n’était pas une provocation, pas plus qu’une définition vouée à changer le cours de l’Histoire, c’était par-dessus tout une mise à feu, une lumière intérieure destinée à accompagner notre aventure au sein de cet art merveilleux appelé bande dessinée.
Hugo Pratt avait un esprit de synthèse et une façon de communiquer un concept en quelques mots à peine qui étaient les fruits d’un immense travail, d’une quantité de planches dessinées, mais surtout, le résultat d’une capacité narrative innée.
« Dans la littérature, ce qui me touche le plus c’est la poésie, parce que la poésie procède par images. Je suis un homme d’images. Parfois une image me donne l’amorce d’une histoire. »
crédit : Corto Maltese La jeunesse © 1985 Cong S.A. - www.hugopratt.com
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